Le conflit est un phénomène normal et utile dans les organisations.
Les pressions et tensions qu’elles subissent en provenance de leurs clients, de leurs concurrents ou de leurs actionnaires se voient souvent répercutées indirectement sur leur personnel. En outre, au sein de celui-ci, existent des différences d’intérêts, de valeurs ou tout simplement de manières de résoudre les problèmes que soulève toute activité professionnelle.
Dans certaines organisations, ce phénomène connait une ampleur toute particulière du fait de la concurrence interne entre différents sites, différents départements ou différentes équipes.
Pour normal qu’il soit, le conflit doit être traité sous peine de prendre des formes dommageables pour les personnes et l’organisation. A défaut de prise en charge adéquate, bien des conflits empirent. Ils génèrent alors, soit du harcèlement moral et toutes ses formes dérivées, soit ce que les scientifiques appellent de l’hyperconflit en ce sens qu’il gagne l’ensemble de l’organisation considérée et devient le seul mode possible de relation entre les personnes et les collectifs.
Or, les conflits sont généralement mal vécus dans la culture consensuelle actuelle. En effet, à un niveau plus individuel, ils réveillent des souvenirs, des sentiments ou des émotions très anciens liés à d’autres situations conflictuelles vécues souvent durant l’enfance.
