Si les mutations en cours dans notre société ont globalement amélioré les conditions physiques de travail, elles semblent en avoir considérablement augmenté la pénibilité psychique, cognitive ou subjective, jusqu’à faire naître de nouveaux risques : les risques psychosociaux (RPS). L’idéologie de l’excellence et de la performance valorisée par notre société hypermoderne et son corollaire le culte de l’urgence et de l’hyperactivité, semblent avoir généré des troubles psychosociologiques dans les rapports au travail tel que les personnes l’imaginent et l’idéalisent. Le stress et le burn-out en sont des manifestations.
Le stress est présent lorsqu’une personne perçoit un déséquilibre insoluble entre les contraintes auxquelles elle est soumise et les ressources dont elle estime disposer pour y faire face. Le burn-out est un syndrome dont les sources sont multifactorielles et qui se caractérise tant par un épuisement professionnel que psychique.
Le stress et le syndrome du burn-out ont un impact négatif sur la santé des travailleurs qui en sont victimes mais aussi sur la performance organisationnelle. Ceci engendre un coût humain et économique non négligeable. Il devient dès lors nécessaire pour les entreprises de considérer comme prioritaires les actions préventives relatives à la charge psychosociale du personnel car des problèmes de stress ou de burn-out détectés précocement sont plus aisés à prendre en charge.
Par une approche intégrative, Pragmagora analyse les conditions socio-organisationnelles à l’œuvre dans le développement de l’épuisement professionnel et les met en lien avec les modalités d’investissement de la personne dans son travail.